mardi 7 octobre 2008

Larmes d'incompréhension

Certaines personnes prennent paniquent à la vue du sang, d'autres prennent peur face aux insectes. Les asiatiques arrivent à créer de telles ambiances parfois dans leurs films que j'en reste perplexe. Moi qui n'ai pourtant pas spécialement de phobies j'ai remarqué par moment que lorsqu'il était sur les coup de 2h du matin et que je regardais ça seul chez moi, j'aimais bien avoir un objet pour me défendre.

Je suis en ce moment de retour en France et essaye de me réacclimater du mieux possible mais il est inévitable qu'indirectement je suis tout les jours du coté de l'Est. C'est plus fort que moi mais j'essaye toujours de corréler les choses que je retiens. J'étais dans mon fauteuil justement en train de regarder une série Japonaise quand j'ai eu un déclic qui m'a ramené bien longtemps en arrière.

Manger cru, le poisson mais pas seulement ça. Bien sur nous sommes des carnivores mais cela nous donne t'il le droit d'être cruel? Je regardais un reportage d'ARTE (cette chaîne te fait voyager chez toi par moment c'est hallucinant) sur la cuisine et j'ai vraiment été "pris à vif" tel est le mot. Le documentaire expliquait que l'envie de fraicheur des Japonais envers la nourriture était quelque peut poussée à son paroxysme. On débutait par des gens qui croquaient des coquillages (comme on le fait chez nous avec les huitres j'ai laissé passer même si la taille de la bête n'était pas comparable). C'est en voyant la suite que j'ai compris le sens des mots souffrance, torture, cruauté... Une carpe était plongée vivante et frétillante dans une marmite d'huile bouillante (c'est à dire très très chaud). On la faisait frire un court instant en laissait dépasser la tête de manière a préserver les fonctions nerveuses et les fonctions vitales (on tuait les gens comme cela au Moyen Age chez nous...encore un point commun). La pauvre bête n'en pouvait plus, servie au centre d'une table ronde, seul son œil bougeait quand elle voyait des parties de son corps lui être prélevées. Cela est similaire à cette séquence d'Old Boy ou le héros nous introduit à la cuisine coréenne en croquant un poulpe vivant. Un de mes amis a essayé et a aimé. Je ne dis pas que c'est mauvais au goût mais question d'étique. Si la réincarnation existe je ne veux pas être un poulpe en Corée ou une carpe au Japon.

L'idée de recréer cette atmosphère à travers l'humain leur est finalement venue et là j'ai été bluffé. Cela n'a certainement rien à voir avec ces crustacés mais ça m'y a fait penser. Regardez 1リットルの涙 (One Litre of Tears) sans armes mais avec un bon pack de mouchoirs, vous comprendrez.

1 commentaire:

Mehdi a dit…

Je trouve que ton experience de vie au japon est tres interessante et qu elle peux ouvrire la voie a d autre personne souhaitant vivre egalement dans ce si beau pays que jai eu plaisir a visiter avec toi.