vendredi 24 septembre 2010

Le voyage ideal?

Alexis et Kevyn, deux vrais Mizuno
 Je comprends le sentiment qu’essayent de me transmettre les anciens. A 25 ans passé on commence à peine à avoir le recul nécessaire pour voir l’évolution humaine. C’est effarant mais simple, quand un gamin a grandi avec un iPhone il n’a pas les mêmes références que celui qui devait utiliser une carte pour se diriger, une autre pour téléphoner et attendre le passage a la radio de ses sons favoris pour les enregistrer sur une bande audio. La est l’évolution humaine, basée sur la rapidité du service on facilite les taches répétitives ce qui laisse plus de temps a la réflexion. L’évolution est dans un premier temps mentale car elle implique un nouveau mode de pensée en relation avec la technologie puis nécessairement physique car outre l’économie de temps il est évident que l’économie d’énergie provoquera des changements morphologiques.

渋谷 Shibuya 2002
 Le cousin de mon meilleur ami Cambodgien a débarqué au Japon avec son meilleur ami Russe (trop incompréhensible ma phrase). Petit à petit je deviens les pages jaunes du Japon donc ils m’ont contacte dans un premier temps pour connaitre le « Must See » en 2 semaines. Ces deux djeuns de 19 ans m’ont rappelé mon premier voyage quand j’ai été complètement Lost In Translation et n’ai finalement pas pu apprécier la culture Nippone. Je pense vraiment que pour apprécier pleinement un premier voyage au Japon il faut venir a deux (car sinon tu ne communiques avec personne vu qu'ici ca parle Japonais et rien d'autre), un JR Rail Pass et un plan bien défini adapte a la saison et sortant du circuit traditionnel Tokyo/Kyoto.
Rendez vous Yurakucho 有楽町
 Alors que mon premier voyage s’était résumé a 7 jours de canicule et de pluie chaude a travers Tokyo, Osaka, Kyoto et Nara, c’est deux la on fait Nikko 日光, Yokohama 横浜, Kamakura, 鎌倉 Hakone 箱根, Kobe 神戸, Himeji 姫路, Okayama, 岡山 Takamatsu, 高松 Tokushima 徳島, Hiroshima 広島, Miyajima 宮島, Fukuoka 福岡 et Nagasaki 長崎. On s’est retrouvé a Ginza et autour d’un plat de sushi ils m’ont fait part de leurs idées. Dans un premier temps j’étais sidéré car avant de venir ils s’étaient bien documente. L’un d’eux était même apte a comprendre le Japonais quotidien...L’évolution m’a foutu une claque. Du coup pour tester cette évolution je leur ai concocte ce petit programme de l’impossible.
Awa Odori de Tokushima 徳島の阿波踊り
 Je les ai retrouve devant la gare de Yokohama a la fin de leur voyage et, étant reste sans nouvelle, me demandais bien jusqu'où ils avaient pu aller mais quand ils m’ont compare la commémoration de la bombe de Nagasaki a Tokushima et son Awa Odori j’en suis reste baba. J’ai bien sur réussis à leur prouver qu’on apprend pas au vieux singe à faire la grimace en leur faisant découvrir les joies du onsen.
Lors d'une promenade a vélo une mante religieuse カミキリ s'est accroche a mes cheveux sur 2km...
 He l’évolution, j’attends votre retour avec impatience et cette fois ci on ira dans des endroits de l’impossible !(ou le iPhone capte pas lol)

jeudi 23 septembre 2010

Retour aux sources

 Le couinement des lattes lissées par l’usure du Chion In 知恩院, ce sentiment de fraicheur ressentit en glissant sur ces rainures centenaires, c’est a ce moment que j’ai réellement compris pourquoi sur un coup de tête j’avais quitte le Kanto 関東 a l’aube et traverse le pays en train.
Tournage dans une ruelle de Gion 祇園
 Lors de mon départ en Février dernier je ne pensais pas ne plus retourner dans le Kansai  関西  et encore moins ne plus y vivre. Je ne pense pas que cette région soit forcement plus formidable qu’une autre mais pour moi c’est ici que j’ai mes racines. J’ai tout de même vécu dans une famille, étudié durant une année, rencontré une fille fantastique, des amis formidables, fait mes premiers pas dans le monde du travail Nippon, etc. Le plus difficile a été de perdre l’aspect traditionnel Japonais que je retrouvais a chacune de mes excursions a Kyoto. 京都. Ma doctrine était de m'y rendre au moins une fois par mois car selon moi une richesse culturelle immense (qu'on néglige quand on y vit) y est a découvrir (D’ailleurs le niveau du Kyoto Kentei 京都検定, test d’aptitude sur la ville Kyoto, est très relevé). Je ne suis pas le photographe passionné ou bien le collectionneur de Netsuke 根付 mais j’apprécie l'atmosphère de la cite  millénaire a ma manière .
Bassin a poissons rouges devant le restaurant U
 La ville, bétonnée et suivant un quadrillage a l'Américaine, n’inspire pas la zen attitude au premier abord. A la différence de Paris ou la Tour Eiffel saute aux yeux, on ne va pas tomber sur le Pavillon d’Or 金閣寺  « par hasard ». A Kyoto chaque endroit a un accès spécifique, une position prédéterminée et faute de suivre un guide détaillé il est très facile de passer a cote des attractions majeures. D’ailleurs j’ai mis du temps avant de visiter le sublime Sanjusangendo 三十三間堂 (un des plus grands temples de la ville) car d'extérieur il n’a pas forcement attire mon attention. Il faut dire que dans une ville ou des milliers de temples défilent les uns a la suite des autres on ne sait plus trop ou donner de la tête. Sans être un féru d’architecture je peux néanmoins affirmer qu’aucun ne se ressemble et que chacun laisse un sentiment différent. Je pourrais parler de cette ville pendant des heures, a l’image de Venise, elle me fait cet effet d’un voyage dans le temps mais surtout me procure ce sentiment d'évasion.
Petit déjeuner face a l'océan scintillant du Meriken Park メリケンパーク avec Agu
 Ayant vécu trois années dans le Kansai j'étais bien a la peine quand fut venu le moment de trouver un hébergement (Pour information j’ai prévenu les gens le vendredi de mon arrivée le lendemain mais bon comme ca ca leur a donné une excuse toute faite pour refuser...). Car pour moi hors de question de loger a l'hôtel, cela aurait été comme être mis a la porte de chez soi. J'allais finalement annuler mon voyage lorsque Augustin, un ami Espagnol un peu réservé avec qui je n’arrivais pas forcement a communiquer m’a répondu qu’il n’y avait aucun problème « rendez vous a la station Hyogo 兵庫駅  a 22h30 ». Un rendez vous comme ca je ne pouvais pas dire non. Pas besoin de préparer de bagages, juste mon réveil a 5h30, je n’oublie surtout pas mon livre et j’embarque dans le premier train.
鉄人28号 & 鉄人1492号
 A mon arrivée mon sentiment a été mitigé car les personnes avec qui j’avais l’habitude de passer mon temps n'étaient plus la (Je le savais mais ca m'a fait quand même bizarre), je suis même allé jusqu'à mes anciens chez-moi. J’ai retrouve mon VTT toujours gare dans le parking de l’immeuble et après 5 minutes de révision (air et surtout antirouille) chez CONAN, home center de mon cœur, j’avais repris ma vie quotidienne. Le tour du Meriken Park メリケンパーク a fond les manettes alors que les couples de jeunes mariés sortent de la chapelle de l’Oriental Hôtel, les Koroke コロッケ de Motomachi 元町 (nom de la station ou se trouve le quartier chinois de Kobe), la porcelaine de SanoYa サノヤ et mon cigare au premier étage de Mosaic avec ma bière Suntory Premium accompagnée de la vue sur le port, tant de sentiments qui m’ont remis dans l’ambiance. J’ai bien sur passe du temps avec des personnes que j’apprécie mais aussi a en découvrir des nouvelles comme Agu avec qui je suis enfin allé voir Tetsujin 28 鉄人28号, le robot de Shin Nagata 新長田 et l’ai converti au sento 銭湯 (il ne voulait plus émerger lol). A notre sortie il était 4h30 du matin, on a mange une gelee ジェリ (espèce de gélatine qui se déguste a la façon d'un yaourt) devant le Grand Bouddha de Hyogo 兵庫大仏 et j’ai renfourché mon velo et suis reparti a pleine allure pour Yokohama.

vendredi 10 septembre 2010

Lio, le chat Japonais

Lio リオ, un chat pas comme les autres
 Le Japon c’est diffèrent, « qu’est ce qui est diffèrent? », bah tout ! « tu peux pas développer un peu plus ton idée ? », bah nan ! Plus je vis ici et plus je commence a comprendre le système qui, en fait, a sa logique. Des choses qui peuvent paraitre évidente pour nous ne le sont pas pour les Japonais et vice versa. Mais quand je crois avoir compris une chose une nouvelle vient me démontrer le contraire donc je ne cherche plus a comprendre. Les régions insulaires ont cette faculté d'authenticité et je crois que c'est un charme.

Le stand gâteau du Mior Sanbangai ミオール三番街
 Alors que mon contrat de travail arrivait a terme, ma dulcinée m’a appris qu’on allait avoir un chat. Moi qui suis allergique, retourner vivre dans un 10 mètres carres avec Lio リオ ne m’enchantait guère. Mais au Japon j’ai su m’adapter a faire plus de concessions qu’en France. Avant son arrivée il a d’abord fallu déménager de Hanakuma 花隈 a Nishinomiya 西宮 et comme la station de train n'était pas loin j’ai fait ca a la main et j’avoue que pour le lit de 2 mètres j’ai eu un peu peur au moment de monter dans le wagon (encore un souvenir mémorable lol). Du jour au lendemain j'ai quitte mon écran d'ordinateur pour  un job de serveur. Je suis aussi passe de Tsuchiyama 土山 (campagne profonde d’Harima-cho 播磨町) a Umeda 梅田, station centrale d’Osaka, (ce qui ne fait pas de mal). Je n’aurai jamais pense reprendre le travail  de ma période étudiante mais Taka, le patron de la pâtisserie ouvrait une nouvelle enseigne dans la gare donc j’ai pense que pendant ma recherche d’emploi ca pourrait être une solution pour rester actif.

Mode bronzage
 C’est a ce moment que Lio a fait son arrivée. Je me rappelle qu’elle est restée une semaine complète cachée dans une boite en carton sans manger. Puis petit a petit elle a fait surface. J’ai du mettre sa litière dehors car j’avais de grosses crises d’asthme, puis finalement en faisant le ménage régulièrement mon corps s’est habitue. Mais bon Lio n’est pas une chatte comme les autres, vraiment pas. Apparemment ce chat serait apparu tout a coup (ca n’arrive qu’aux Japonaises ca) et il aime prendre des douches aussi (c’est impossible pour un chat normalement). En fait j’ai vite compris que Lio chan avait ete domestique a un tel point qu’elle avait une apparence de chat mais un esprit de chien. Comme je galérais seul a la maison elle est vite devenu un super compagnon. Dans ma jeunesse j’avais eu un chat noir avec qui j’essayais de communiquer mais qui n'arrêtait pas de me griffer donc mon impression sur les chats était bouclée. Mais Lio chan m’a fait revoir ma vision du monde félin. Tout ce que les gens me disaient sur les chats elle ne le faisait pas. Finalement elle a fini par dormir dans mes bras et j’ai été surpris moi-même par l’attachement que j’avais pour elle. Kiki's Delivery Service a toujours ete mon Miyazaki prefere donc j'etait sans doute destine a rencontrer Jiji.
Jiji & Me
 Je pensais la revoir et puis finalement je suis parti pour Yokohama. Elle est maintenant a Kyoto dans une grande maison, j'espère qu’elle ne va pas changer. J’habite moi aussi dans un appartement spacieux maintenant mais sa présence féline me manque.

vendredi 3 septembre 2010

Nockk

Le Nockk et Metsuaku a Kinosaki Onsen 城崎温泉
 L’envie de réécrire m’est venue par Nockk. En discutant sur Skype et il m’a dit qu’il aimait bien le lire, que ca le faisait un brin voyager. Car même si je râle tout le temps, si je dis que c’est la galère (je crois que c’est mon caractère, Europe ou Asie ca ne change pas) je me rends tout de même compte d’une chose c’est que j’ai la chance d’être au Japon. A la façon dont je remercie le ciel pour chaque repas apporte, je reste conscient que j’ai cette chance d’être sur place et ne baisse jamais les bras. J’éprouve un certain mépris pour certaines personnes qui ne se rendent pas compte de leur chance, on peut dire ce qu’on voudra, un ami s’est fait jeter du pays alors qu’il y avait créer tout un univers donc maintenant je suis un vrai nihiliste concernant la méthode d’obtention du titre de séjour.
Lan-T003 au centre Georges Pompidou
 A Paris j’avais de fil en aiguille noue des relations amicales avec les Japonais. Les Japonais de Paris sont a l’image des Français de l’étranger (c’est a dire moi) des gens louchent. Franchement je n’arrive pas à les comprendre, tu essayes d’être ami avec eux mais ils disparaissent (syndrome de Paris ?). Bah je pense juste qu’ils sont tellement occupes qu’ils nous zappent. Je n’ai jamais entendu un Japonais de France cracher sur le pays et parler des problèmes de visa alors que les Français du Japon (moi y compris) n’arrêtent pas lol. En France j’ai entretenu de meilleures relations avec les Japonais qu’avec les Coréens. J’ai ressenti que les Japonais considéraient la France dans son intégralité (histoire, art, littérature, etc) et que cela les apaisait. De mon point de vue c’est un peu comme si chaque fois que je parlais mal du Japon je reniais ce pour quoi j’y suis venu (Art, Philosophie, Architecture, etc). Il faut arrêter de dire qu'ils sont durs, qu’ici c’est difficile, que tu ressens le racisme. Je me rappelle qu’avec Sam on se plaignait tout le temps des contrôleurs dans le train mais crois tu qu’a Paris on aurait discute avec eux comme ca ? J’ai déjà eu a payer une amende alors que j’avais mon ticket (SNCF a la con). Et bien sur il y a des racistes, quand je me suis fais jeter du terrain de foot de Nada et qu’on m’a dit qu’ici ce n’était pas mon pays j’avais les larmes aux yeux car y venant depuis 2 ans je me disais avoir créer des liens. Je ne comprends pas comment a notre époque ou chaque individu œuvre pour lui même on parle de nation. Je suis Français mais combien de fois ai je ressenti ne pas le mériter, combien d’étrangers ai je rencontre qui connaissait mieux mon pays, son histoire, sa culture que moi ? S’il fallait passer un examen pour être Français ces gens la l’aurait et pas moi. Cependant je me juge apte a passer l’examen Japonais donc quand quelqu’un me traite d’étranger ou quoi que ce soit il faudrait d’abord qu’il se regarde lui même avec son baito バイト de merde à ramasser les billes dans un Pachinko パチンコ (si c’est ca être Japonais non merci très peu pour moi)
On avait vraiment pris l'habite de le voir lol
 Avoir une idée dans la tête et ne penser qu’a ca, je pense que c’est ca mon défaut et ma meilleure qualité (l’acharnement ?). Dans n’importe quel domaine, situation, je suis trop investi et ma maladie est contagieuse. Nockk était tranquille, il ne s’intéressait pas au Japon plus que ca et je l’ai saoule sur le sujet pendant toute une soirée (on a juste été interrompu par un clochard qui a voulu nous racketter avec un couteau a huitre) et un jour alors que j’étais a Kobe mon tel a sonne et il était la. J’étais évidemment surpris et depuis ce jour il n’a cesse de faire des aller et venues pour assouvir sa passion. Franchement Nockk est spécial en son genre mais on rigole bien avec lui (sauf au niveau repas car un musulman végétarien je passe les détails des interdictions alimentaires)
Le Sato no Yu さとの湯
 L’hiver 2008 il a débarqué dans le Kansai sans le sous et on a fait une journée voyage vraiment sympa a Kinosaki Onsen 城崎温泉. Rejoindre cet endroit depuis Osaka nous a quand même donne du fil à retordre car si sur la carte du Japon certaines distances paraissent minimes il y a parfois des contres coups (Je n’arrive toujours pas a comprendre comment 200 km prennent 5h en train...). Petit village de pêcheurs au Nord de la prefecture de Hyogo 兵庫県, le lieu est réputé pour son crabe カニ. N'appréciant pas spécialement le surimi et ayant été déçu par certain crustacés j’ai juste suivi le chef qui nous a fait joue les pachas en reprenant 2 fois de l’araignée de mer grillée et c’était vraiment divin. Comme son nom l’indique nous étions venus pour les onsens et ca a été oriental. Le mieux est de dormir dans un ryokan car cela donne accès a tous les bains. Le plus recommande de tous, le Sato no Yu さとの湯 se trouve directement a la sorti de la gare et bizarrement il est copie des hammams marocains (sauna avec vapeur d’eau parfume). L’expérience était amusante, mais mieux vaut y venir pour dévorer du crustacé que pour se baigner.
Hayabusa はやぶさ,, le Faucon Pèlerin
 Faire un petit voyage d’une journée se révèle souvent très intéressant et j’ai d’ailleurs beaucoup de souvenirs du même genre. Visiter la face Nord d'Honshu se révèle néanmoins plus agréable en voiture. Évoquer les montagnes pour expliquer le faible développement de la San In 山陰 (littéralement: a l’ombre de la montagne, en opposition avec la San Yo 山陽 au soleil, on notera qu'il s'agit la des kanji du Yin et du Yang ) me parait une raison insuffisante pour un pays qui construit des iles artificielles pour gagner en territoire. J’espérais voir le développement d’une ligne a grande vitesse a l’image du Hayabusa はやぶさ (Tohoku Shinkantsen avec l’ouverture de la ligne Aomori 青森) mais l’évolution démographique en baisse ne confortera pas ma demande.

mercredi 1 septembre 2010

La peninsule d'Izu

Google Map et moi...une longue histoire
 Dernièrement j’ai eu l’occasion de visiter la péninsule d’Izu 伊豆半島. J’avais lu dans le Lonely Planet que c’etait un endroit intéressant surtout pour les amateurs d'onsens. J’avais eu l’occasion de passer a Atami 熱海 et de profiter des bains du KKR avec vu sur le Pacifique mais aller plus au Sud nécessite au minimum 2 journées pleines.
Les bains du KKR avec leur Shissa et la vue sur le Pacifique
 La péninsule née suite a une immense éruption du Fuji 富士山, ce qui n’explique pas sa haute altitude. Sur la carte elle parait petite et proche de Tokyo mais y aller en voiture se révèle être un enfer (j’en ai fait les frais) c’est un peu comme Quiberon sauf que les embouteillages sont encore plus conséquents. Deux lignes de chemin de fer existent : une pour Shimoda 下田 au Sud et une pour Shuzenji 修善寺 au centre mais elles ne sont pas connectée. En fait l’ideal est de rejoindre Shimoda et d’y louer une voiture.
Un des menus a 1500 yens du Gorosaya
 C’est vraiment une escapade loin des nuisances urbaines. On vente les plages pour être comme a Okinawa mais on en est loin du compte, nan le charme d’Izu est différent. J’ai trouve Shimoda et son ambiance vraiment fabuleuse. Il y a de jolis temples, des boutiques d’artisanat a des prix raisonnables, une rivière avec des saules pleureurs comme a Kurashiki 倉敷 et surtout j’ai dine dans un restaurant de poisson exceptionnel, le Gorosaya ごろさや.
Oodaru Onsen du Ryokan Amagisou
 Le Commodore Perry a accoste ses navires noirs 黒船 la premiere fois en 1853 a Yokosuka 横須賀 et la seconde en 1854 a Shimoda. Les presqu'iles sont proches mais vraiment tout les opposent. J’ai ressenti la vraie ambiance Japon traditionnel a Izu. Nous avons dormi dans les montagnes de Kawazu 河津 au ryokan Amagisou 天城荘 et son Oodaru onsen 大滝温泉 au dessous d’une voie express hallucinante (de mocheté). L’endroit était magnifique, l’auberge tout en bois, immense avec son odeur de tatami et les bains en souterrains ouverts 24h/24. Mais l’attrait principal est l'accès aux rotenburos extérieurs. On descend a flanc de montagne en pleine nature avec des grenouilles taille XL et on a le choix entre grotte, bain marmite, piscine chaude et... bain bouillant sous une gigantesque cascade glaciale. J’en ai fait des onsens et celui rentre dans mon top et j'hésite même a le surclasser devant le Kurokawa onsen 黒川温泉. Je suis reste environ 3 heures le soir en buvant du coca glace et 2h le matin, le paradis.
Demeure de Matsuzaki
 Ensuite grâce a la voiture nous avons pu visiter l’Ouest avec Matsuzaki 松崎 et ses somptueuse demeures noires et blanches. Les plages de sables noir étaient moins belles qu’au Sud mais les rochets donnait au paysage un air de Matsushima 松島. Sur les conseils de Kawabata 川端 et Natsume Soseki 夏目漱石 (l'ancien billet de 1000 yens) nous avons pris notre bain au Shuzenji qui est finalement une petite station thermale avec un bain tout en bois très propre et agréable.

 Dans le Rought Guide (que je n’aime pas du tout) ils disent qu’il y a 2300 onsens a Izu donc ca me laisse l’occasion d’y retourner.

vendredi 27 août 2010

Mes lectures Nippones

Mon roman Japonais favori
 Durant l'été 2008, lors de mon retour en France notamment pour des formalités administratives (Visa) il m’a pris l’envie de faire un stock de bouquins Japonais. Je suis allé a la Fnac et ai acheté ce qu’on me recommandait mais aussi les livres dont j’avais entendu parler ou dont la couverture m’inspirait. De toute façon j’ai envie de dire que l’on ne peut pas se tromper car ils sont en petit nombre et donc si des éditeurs ont fait l’effort de financer leur traduction c’est bien qu’ils doivent valoir quelque chose.
Yukio Mishima 三島 由紀夫
 J’aimerais vous faire part de mon expérience car je ne suis vraiment pas un gros lecteur mais prend vraiment du plaisir a découvrir le Japon dans les livres. Je pense qu’une personne qui n’a pas la chance de pouvoir y venir peut a travers certains ouvrages assouvir ses envies. Je suis moi même en pleine découverte, j’aime lire lentement lors de mes trajets en train et m’endormir, ce qui nécessairement impose une durée élevée a la lecture d’un roman de 600 pages. J’aime aussi faire durer le plaisir, pour mon initiation j’ai commence par la recommandation du vendeur Fnac : Le pavillon d’Or de Yukio Mishima 三島 由紀夫. C’est a l’heure actuelle la meilleure chose que j’ai lue. Avec des mots magiques, des sensations, cet auteur transforme des faits anodins en aventures. D’ailleurs ce n’est pas par hasard qu’il soit au registre des écrivains ce qu’est Bruce Lee pour le Kung Fu: une légende (lire sa biographie et la préméditation de son suicide/coup d'État). Je pense que sa plume est si belle qu’il transformerait en best seller n’importe quel sujet.
Haruki Murakami 村上春樹
Une chose importante concernant la langue Japonaise, les textes originaux sont parfois complexes, en langue ancienne, mais après traduction Française vous ne trouverez jamais de vocabulaire complexe. Pour ceux qui aiment apprendre des nouveaux mots ou tournures de style c’est un problème (mais dans ce cas quoi de mieux qu’un auteur Francophone ?). J’ai continue ma découverte par Kafka sur le rivage d’Haruki Murakami 村上春樹, auteur contemporain très célèbre. Chacun de ces romans connait un succès phénoménal a travers le monde. Ayant vécu en Europe et aux USA, il arrive a créer des ambiances très intéressante mais reste, a mon gout, trop dans le fantastique. Désireux d’en découvrir plus sur cet auteur, j’ai lu par la suite Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil (mon préféré), Les amants du Spoutnik, La course au mouton sauvage, Apres le tremblement de terre (en hommage a Kobe), Chroniques de l’oiseau a ressort. On prend toujours du plaisir a lire ses ouvrages mais a la fin il en résulte que l'on n’apprend pas grand chose sur le Japon (a part peut être géographiquement).
 Lire des romans fait par des étrangers amoureux du Japon est aussi enrichissant. Sam m’a recommande L'élégance du hérisson (qui a récemment été détruit par le film, mais bon faut bien faire de l’argent). Muriel Barbery, l'auteur, a d’ailleurs gagne un an a Kyoto grâce a son roman. Il est très intéressant de voir l’approche qu’elle fait pour introduire le Japon dans notre France quotidienne et montrer que les différences sont ressemblances (Sam, je te recommande vivement de le lire). S’agissant d’une auteur Françaises on a l’occasion d’y retrouver un vocabulaire plus soutenu.
Vagabond, version manga de Musashi by Takehiko Inoue
 Après mon overdose de Murakami j’ai décidé de reprendre le chemin des grands classiques avec Musashi d’Eiji Yoshikawa 吉川 英治 (La pierre et le sabre, suivie de La parfaite lumière en Français). L’histoire de Miyamoto Musashi 宮本武蔵, le plus grand samurai de tous les temps y est un peu trop romancée a mon gout. Peut être du a la traduction Française des editions J’ai Lu qui n’est pas l'œuvre intégrale. J’ai la désagréable impression que malgré l’absence de téléphone portable a cette époque, les rencontres hasardeuses arrivent a chaque coin de rue. Néanmoins l’auteur retranscrit fidèlement la pensée de Takezo (le vrai nom de Musashi) qui sait affronter et vaincre chaque situation en utilisant sa philosophie: la voie du sabre. Beaucoup de gens pensent qu’il s’agit uniquement d’un combattant mais j’ai trouve remarquable ses années passées a cultiver les fruits et les légumes sur des terres hostiles juste pour comprendre la difficulté de créer ses propres ressources. Ce qui est fantastique c’est que des qu’il gravit une montagne il se précipite vers un nouveau défit... Ce n’est cependant pas un héros et il le sait, quand il se fait renvoyer du mont Heiei pour avoir tuer un enfant ou quitte Edo car il refuse de se battre contre des paysans. Il évolue par rapport a lui même et n'hésite pas a fuir face une vieille dame ou bien a se battre contre de nombreux ennemis. Ce roman est très utile pour comprendre ce qu’est un ronin (samurai sans maitre), la géographie (de Kyoto et Edo), les differents pays composants le Japon a cette époque et les personnages historiques. Parallèlement j'ai repris la lecture du manga Vagabond バガボンド de Takehiko Inoue 井上雄彦 (que j'avais abandonne pour raison de complexité) et tout est maintenant plus clair. Je pense qu'en mélangeant les deux histoires ont peut se créer une référence.

 Ma prochaine lecture sera d'un tout autre genre, je vous tiendrais au courant.

mardi 24 août 2010

Sam サム, l'ami du Kansai 関西

Mon ami, Sam
 Au pays du soleil levant, quand tu croises un étranger il te fait souvent un large sourire. A mon arrivée je répondais gêné juste d'un signe de tête. J'étais venu au Japon pour apprendre la langue en immersion totale, pas pour me faire des amis étrangers et discuter en Anglais (J'avais une expérience précédente en Allemagne ou rester trop entre Français avait empêché mes améliorations linguistiques) . Je ne comprenais pas ce que ce salut amical voulait dire mais avec le temps j’ai appris a lui trouve une signification : « Ça va, tu t’en sors ? Tiens le coup car c’est pas facile pour nous au Japon », voila ce que cela signifie.


 D'après mon expérience il y a deux types d'étrangers vivant sur place. Il y a celui qui vient car il adore le pays (généralement il est détenteur d'un visa Working Holidays), prêt a tout il s'investit au niveau linguistique, il est prêt a se rabaisser afin d'obtenir un visa lui permettant de prolonger. son séjour Le second type est celui qui s'est retrouve la par hasard, la plupart du temps expatrie par une multinationale, il vit avec tout le confort et n’a pas besoin de se soucier du riz quotidien. Si je dois me situer je dirais que j'appartiens au premier type mais par contre je ne me rabaisserai jamais ! Ça me rappelle quand je voulais faire du Couch Surfing en Norvège en Mai dernier.J’avais envoyé des messages a droite a gauche et ne recevais que des réponses négatives (comme pour le taff). Un gars m’a même répondu « Tu es un guerrier, d’aucune façon je ne t'hébergerai ». Ce message m’avait vraiment fait plaisir car oui je suis un guerrier.

ミオール神戸、サンチカ
 C’est en parlant au premier type d'étranger, les « trimeurs » que tu apprends le plus. Ils doivent se battre au quotidien pour gérer visa, logement, boulot, etc. Vivre avec un arubaito アルバイト est loin de te rendre libre (Arbeit macht frei), surtout au début quand tu n’es pas bien informe. Trouver des jobs a 1300 yens de l’heure n’est pas donne a tout le monde, pour ma part j’ai même commence a 700 donc c’est pour dire. C’est a cette période que j’ai rencontre Sam. Kaori, Ma collègue avait surement du lui dire qu’un Français travaillait au SPARKS et donc il est venu discuter. Il aimait le foot comme moi et avait envie de jouer donc j’ai garde son contact. De fil en aiguille on est devenu inséparable. Il me filait ses renseignements et je lui filais les miens. Grâce a lui j’ai pu travailler dans une grande pâtisserie Japonaise appelée Chidoriya 千鳥屋 et lui a pu travailler chez Mitsubishi 三菱, la zaibatsu 財閥 par excellence.

"Listen to me everyone, it's about your future."
Sam appartenait a un autre type de personne, il était venu au Japon pour tenter sa chance, acquérir une expérience exotique. Sur les recommandations d'un groupe de Japonais rencontre a Paris, il avait fait ses valises. Ce qui est bien avec lui c’est qu’il s'intéresse a tout sans être un Otaku (l'inverse de moi). Il a un radar a la place du nez et c’est lui le meilleur guide culinaire du monde (A quand la reconversion?). Franchement on en a des souvenirs. Tous ces onsens,  notre passion pour la calligraphie, sa création d’'équipe de foot (Qui avait pour nom Todai motto Kurashi  燈台下暗し, littéralement "Au pied du phare il fait sombre", proverbe Japonais ou Kotowaza ことわざ qui exprime le fait que des choses se passent dans notre entourage sans qu'on en prenne parfois attention. Cela faisait référence aux équipes de J League qui vont chercher des étrangers dans les pays lointains au lieu de s'intéresser a ceux présents sur le territoire.), les rendez vous dans les stations, les minis voyages, et le top de l'amitié : le « je saute par la fenêtre du train tu viens ? »(Bah ouais un guerrier ca sort pas par la porte lol).

La cuisine, l'endroit des discussions au sommet
 Ce qui est fort avec lui c’est qu’avec trois franc, six sous il ne perd pas espoir et arrive a créer son univers. Son appartement de Shonai 庄内 en était la preuve. Un endroit vraiment exceptionnel (bien sur j’avais la clef hehe). Petit quartier commerçant au Nord de la rivière Yodogawa 淀川, juste après Juso 十三, le quartier n’est pas très apprécié des Japonais et donc il est possible d'y trouver des logements spacieux a des prix intéressants (sans shikikin 敷金 ni reikin 礼金, tous deux cadeaux en cash au propriétaire). Pour 50000 yens il avait un joli 3 pièces tout en tatamis. Il n’avait rien acheté mais tout récupérer dans la rue ou chez des gens et franchement c'était comme neuf. Ma copine le détestait, elle ne supportait pas que j’aille délirer avec lui, car c'était vraiment ca, un ami comme Sam me permettait de m'évader du Japon et de ses barrières. Je l’ai rendu ouf avec mes plans onsen a 2h du matin et mes marches de folie.

Les cours de Manabe Sensei au 兵庫国際交流協会
 Mes amis se comptent sur les doigts d’une main et, lui, même si c’est un enfoiré de première il en fait parti. Il était la touche étrangère dont j’avais besoin dans mon univers 100% Nippon. Je le remercie d’avoir hébergé mes différents amis malgré les problèmes qu’il devait surmonter et j’ai été triste quand il n’a pas pu renouveler son visa, faire sa Sayonara sale et quitter le pays. J’ai discute avec un grand chef d’entreprise qui était au Japon depuis 20 ans (et ne parlait pas un mot de Japonais bien sur) et il m’a avoue que le plus dur pour lui était de voir partir les gens. Le départ de Sam a vraiment change beaucoup de chose, je veux dire quand je suis perdu la nuit a Matsusaka 松阪, qui m'appelle (car j’ai jamais de forfait bien sur) pour me diriger sur Google Map: Mister Sam. Finalement on a quitte le Kansai le meme jour et cela va nous permettre d'évoluer car le Kansai on l’aime mais il tend a nous rabaisser. Je suis venu a Tokyo et il est parti a Séoul. Je lui souhaite bonne chance la bas, connaissant le pays et ses habitants je suis sur qu’il s’y plaira et recréera un univers magique. J'attends avec impatience mon prochain voyage dans la péninsule pour copier sa clef et profiter de ses bons plans.

mercredi 18 août 2010

Okinawa 沖縄

Je me baladais tranquille avec mes 33kg
 Pendant ma période étudiante j'avais pris pour habitude d'organiser un voyage annuel au Japon et grâce au Rail Pass je pouvais vraiment en profiter. J'ai ainsi eu l'opportunité d'avoir un bel aperçu du pays en visitant Kyushu, Shikoku et presque entièrement Honshu. Le Japon est un petit pays en superficie mais sa forme allongée rend les déplacements longs et onéreux. Depuis que j'y vis il ne m'est plus possible de retourner dans de tels endroits car sans visa touristique il est impossible d'avoir des offres sur les billets de train et visiter un pays limitrophe se révèle bon marché. Néanmoins j'aime discuter avec les backpackers et les baroudeurs Japonais, les interroger sur leur parcours et sur l'endroit qu'ils préfèrent et une réponse revient sans cesse : Okinawa. L'image du sable fin et des cocotiers me revenait inévitablement et je me disais que ces personnes manquaient vraiment de culture. Si on m'avait dit que je répondrai pareil qu'eux...
L'aquarium de Churaumi (美ら海水族館
J'ai eu cette occasion fin décembre 2009, a cette période on peut trouver des vols aller/retour aux alentour de 20000 yens, la location d’une voiture est a 5000 yens la journée et les hôtels sont bons marches. Évidemment pour les gens qui aiment la plage et les cocotiers (sous 45 degrés moi c'est non merci) c'est pas la meilleure période mais alors qu’il faisait 5 degrés dans le Kansai j'ai sorti le T-shirt avec 25 a Naha, la capitale. Il faut savoir qu'Okinawa est un archipel immense s’étendant sur 1000 km donc il faut vraiment y vivre si on veut pouvoir tout visiter. Les 3 options voyage courte durée sont soit l’île principale 沖縄本島, soit Miyako-jima 宮古島 pour la plongée ou Ishigaki 石垣 et Oriomote 西表 pour un dépaysement total dans la jungle. Le premier voyage était donc pour moi l’île principale, j’ai par la même occasion pu découvrir l'aéroport de Kobe et durant le vol j'avais des frissons a la Kill Bill en buvant l'excellent jus de Yuzu 柚子 de JAL.
Viens boire un verre le Français
 A Okinawa tout est diffèrent du Japon comme on le connaît. J'avais un sentiment de Costa Del Sol dans Final Fantasy 7. La nourriture change, le style de vie change mais surtout le stress Japonais n'est pas la ! D'ailleurs les habitants d'Okinawa ne sont pas Japonais a proprement parler, un peu comme les Corses. Les Okinawaiens (si,si) ont une histoire difficile puisqu'ils ont été envahis par les Japonais au début du XVIIe siècle avant d’être anéantis par les Américains a la fin de la WWII. Heureusement la civilisation Ryukyu 琉球 a réussi a survivre a travers les chants, les ruines, le dialecte et la cuisine. Pour un petit pays, inventer le Shamisen (par la suite introduit a Gion) et le Karate, cela prouve que ce n'est pas simplement un paradis du fare niente. Les gens ont l'habitude des étrangers, d'ailleurs il y en a vraiment trop a mon goût. J'ai passe une soirée a Okinawa City et on se croyait aux States. Je ne pense pas que les autochtones les détestent mais c’est toujours frustrant d’avoir chez toi des gens qui n’essayent pas de prendre goût a ta culture et imposent la leur. J'y ai ressenti mon second tremblement de terre et pour le coup on m’a invite a boire.
Le gentil Shissa!
Ce voyage m'a enchante et vu le nombre de centenaires en parfaite sante sur l’île je me suis dit que je viendrais y passer ma retraite. L'idee de bouffer de la goya ゴーヤ a toute les sauces en sculptant des Shissa シーサー et grignoter des Chinsuko ちんすこう m'enchante même.

mardi 10 août 2010

Nishinomiya 西宮, la ville de mon cœur

JR Kaisoku pasant la riviere Shukugawa (さくら夙川駅)
 Lors de mon arrivée a Nishinomiya 西宮 je ne savais pas que la ville était connue pour son stade de baseball, le Koshien 甲子園 (antre des Hanshin Tigers ou se dispute tous les ans le tournoi inter-lycée), ni pour son temple 西宮神社 (temple principal de la secte Ebisu, le Monsieur de la bière avec la cane a pèche et le poisson) et encore moins pour être l'endroit ou se déroule l'action du Tombeau de Lucioles 火垂るの墓. Habiter la bas fut une expérience intéressante. Mon appartement (qui ressemblait a une cabane au Canada) était minuscule et situé loin de la gare. Y vivre a deux avec un chat sur les bras (moi qui suis allergique) m'a vraiment permis de changer. A l'heure actuel je vis dans un endroit spacieux sans animal et je ne suis plus si heureux.
Nishinomiya Garden's avec sol entierement en moquette (西宮ガーデンズ)
 Citée dortoir de Kobe et d'Osaka (située exactement a 15 km de chacune) la ville est austère au premier abord. Desservit par les 3 différentes compagnies ferroviaires (Hankyu 阪急, Hanshin 阪神, JR avec en plus le passage du Shinkantsen au Nord) la jonction entre les différents quartiers est rendu difficile par la présence d’un grand nombre de voies express, la large riviere Mukogawa 武庫川, le peu de passages souterrains, etc. Bref quand tu es dans un quartier, même a vélo, tu n’as pas trop l’envie d’en changer car il te faut dépenser pas mal d'énergie et de temps. J'habitais dans le quartier le plus anime: Kitaguchi 西宮北口, intersection entre la ligne de Kobe et celle d'Imazu 今津 (permettant de rallier Takarazuka 宝塚) la gare Hankyu y est assez imposante. Encore une fois, les lignes étant extérieures il faut continuellement attendre le passage des trains pour traverser et par moment ma patience a des limites. Néanmoins la ville évolue et comprend qu’elle a les moyens de créer sa propre identité. L’ouverture l’an passé du sublime Nishinomiya Garden’s a fait venir les gens d’Osaka et Kobe a Nishinomiya et les choses vont continuer d'évoluer car la ville ne cesse de s’embellir. Le quartier de Shukugawa 夙川 du nom de la riviere qui le traverse est connu pour ses cerisiers et des riches familles Japonaises s'y sont installées (un peu a l'image d'Ashiya 芦屋, le 16eme du Kansai)
Le rotenburo du Hamada onsen (浜田温泉の天然露天風呂)
 A mon arrivée, le 1er Septembre 2007, j'étais déçu de quitter Kobe puis au fur et a mesure j'ai apprécie Nishinomiya qui était moins jolie mais très pratique pour la vie quotidienne. A part le problème récurrent du vélo (que je crois est universel au Japon) tous les gens se sont montres très courtois et aimables. On te laisse passer devant au supermarché si tu n’as qu’un produit, le marchand de cycle te propose de remettre a neuf ton vélo pour 1000 yens, les policiers ne t'arrêtent jamais car tu es un étranger sur un vélo, les gens de la mairie se font un plaisir de te faire ta carte d'identité, somme toute une agréable atmosphère (même les étrangers je les trouvaient plus sympas). Outre le Garden's ou flâner est un plaisir, mon pêcher mignon était le Hamada Onsen 浜田温泉, petit bain public familial avec un bain extérieur exceptionnel. J'y ai toujours rencontre des gens sympathiques et encore ce sentiment de se sentir chez soi (J'amenais du thé et des fruits et me faisais un picnic dans l'eau chaude).

J'ai quitté la ville a maintes reprises mais ai toujours fini par y retourner si bien que je n’ai pas pris la peine de me rendre compte du plaisir d'y vivre, j'étais devenu un de ses habitants. Ayant quitté la ville définitivement le 1er Février 2010 j'ai par moment des instants de nostalgie et d'ailleurs quand on me demande d'où je viens je continue de répondre “Nishinomiya” (Comme Paris en France, je suis fier de ma ville).

Cet article est dédié a tous les habitants de Nishinomiya avec qui je n'ai pas toujours pris le temps de lier contact mais qui ont su m'apprivoiser.